Étymologie
Boutières : C’est le nom de deux parcelles à Aloxe-Corton, au-dessus de la D 974 Dijon – Beaune. Dans leur prolongement, à Savigny-lès-Beaune, une grande parcelle s’appelle « Aux Boutières » et au-dessus, le climat Champ Gevrey garde dans son nom le souvenir d’un chemin creux que devaient emprunter les mulets qui transportaient des « boutes » chargées de vin. Nous pouvons suivre leur marche grâce aux trois parcelles qui à Pernand-Vergelesses se trouvent dans le prolongement du lieu-dit « Aux Boutières » de Savigny-lès-Beaune et s’appellent Les Boutières. On ne peut qu’être surpris de la configuration de ces parcelles qui s’échelonnent le long de cette route très ancienne qui devait permettre aux muletiers de rejoindre les villages de l’Arrière-Côte et de les approvisionner en vin. On aimerait savoir d’où venaient les muletiers, peut-être du port de Seurre qui est plus proche de ces villages que ne l’est celui de Chalon-sur-Saône. Le transport de l’huile et du vin se faisait à dos de mulet dans des « boutes », outres en peau de chèvre d’une contenance de 50 litres environ. Ce nom qui vient du latin impérial BUTTIS « récipient à vin » aurait plutôt une origine méditerranéenne, liée à la culture de la vigne.
Valozières : À Aloxe-Corton, ce climat se trouve dans un lieu humide, légèrement en creux, où poussaient des osiers ou saules de petite taille dont les rameaux flexibles sont utilisés pour la confection de liens qui servent à attacher la vigne ou les plantes, et pour celle d’ouvrages de vannerie. En ancien français, Osier ou Osière – probablement dérivé du francique *ALISA – désigne l’osier.
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La vigne
Plusieurs parcelles, de 30 à 60 ans (âge moyen égale à 40 ans). Sélections massales de Pinot noir.
Le sol / sous-sol
Les différentes parcelles ont un terroir assez similaire : ce sont des argiles sur les galets et graviers du cône de déjection d’Aloxe-Corton. Compacts et lourds, ces sols sont assez frais.